Le Chef de l’Etat a justifié la libéralisation du transport à longue distance par autocar à partir de données économiques et écologiques contestables. Il a passé sous silence les risques que cette libéralisation présente pour les voyageurs.
L’autocar n’est ni 8 à 10 fois moins cher que le train, comme l’affirmait récemment le ministre de l’Economie, ni 4 fois, comme l’affirme aujourd’hui le Chef de l’Etat. En réalité, l’autocar est, en moyenne, environ deux fois moins cher que le train.
Il est certain que des services réguliers d’autocar doivent être créés sur des itinéraires actuellement non desservis par le train, afin de répondre à des besoins non satisfaits de mobilité. Mais il est choquant que le Chef de l’Etat préconise l’autocar pour assurer des liaisons sur lesquelles l’Etat a laissé se dégrader le chemin de fer alors qu’il pouvait être modernisé, offrir une qualité de service bien supérieure à celle de l’autocar et desservir correctement les villes intermédiaires du parcours.
Le Chef de l’Etat vante les mérites de la concurrence dans le secteur des transports. Qu’attend donc le gouvernement pour l’introduire dans le secteur ferroviaire et ainsi améliorer ses performances ?...
FNAUT - 2015-01-06
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