Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France et d’Îlede-France Mobilités, a souhaité qu’une réflexion approfondie soit conduite sur l’intérêt et la faisabilité d’une éventuelle gratuité des transports en commun en Île-de-France.
Une gratuité des transports collectifs en Île-de-France ne semble pas souhaitable.
Elle peut se justifier et se financer dans des petites villes dotées de réseaux de transport collectif assez modestes, peu coûteux, peu fréquentés, avec des recettes commerciales très faibles, mais du potentiel fiscal, notamment au titre du Versement Transport. Les exemples de villes plus grandes ayant adopté durablement la gratuité sont rares, et ils s’expliquent toujours (Tallinn, Niort, Dunkerque) par un contexte fiscal très favorable, qui permet de couvrir sans difficulté le coût de la gratuité, qui reste de toute façon modeste en regard des enjeux financiers de l’Île-de-France.
Dans le cas de la région parisienne, la gratuité ne répondrait à aucun des enjeux de la mobilité : elle n’aurait quasiment pas d’impact sur la circulation routière et ses nuisances, elle serait moins équitable que la tarification actuelle car elle ne ciblerait pas les plus modestes, elle aggraverait la saturation des transports collectifs, déjà sous tension, et enfin elle créerait un problème majeur de financement qui conduirait à limiter le développement et la modernisation des services.
L’objectif d’une mobilité plus durable et plus équitable appelle d’autres mesures, dans une logique de cohérence territoriale et multimodale, pour favoriser un usage plus rationnel de la voiture et des transports collectifs, et favoriser le développement des modes actifs. Pour cela il faut rendre progressivement sa place au "signal prix", tout en garantissant une meilleure équité au profit des plus modestes
Au sommaire :
- Une inflexion de la politique de transport est nécessaire
- La gratuité ne permettrait pas de réduire significativement les nuisances de la route
- La gratuité entraînerait une dégradation de la qualité de service des transports collectifs
- La gratuité ne bénéficierait pas aux ménages les plus modestes
- La gratuité, une impasse financière et un risque de paupérisation des transports collectifs
Ce travail permettra d’éclairer les choix d’Île-de-France Mobilités, Autorité organisatrice des mobilités durables et, à ce titre, seule décisionnaire en matière de tarification des transports.
Île-de-France Mobilités - Conclusions - 2018-10-02
Une gratuité des transports collectifs en Île-de-France ne semble pas souhaitable.
Elle peut se justifier et se financer dans des petites villes dotées de réseaux de transport collectif assez modestes, peu coûteux, peu fréquentés, avec des recettes commerciales très faibles, mais du potentiel fiscal, notamment au titre du Versement Transport. Les exemples de villes plus grandes ayant adopté durablement la gratuité sont rares, et ils s’expliquent toujours (Tallinn, Niort, Dunkerque) par un contexte fiscal très favorable, qui permet de couvrir sans difficulté le coût de la gratuité, qui reste de toute façon modeste en regard des enjeux financiers de l’Île-de-France.
Dans le cas de la région parisienne, la gratuité ne répondrait à aucun des enjeux de la mobilité : elle n’aurait quasiment pas d’impact sur la circulation routière et ses nuisances, elle serait moins équitable que la tarification actuelle car elle ne ciblerait pas les plus modestes, elle aggraverait la saturation des transports collectifs, déjà sous tension, et enfin elle créerait un problème majeur de financement qui conduirait à limiter le développement et la modernisation des services.
L’objectif d’une mobilité plus durable et plus équitable appelle d’autres mesures, dans une logique de cohérence territoriale et multimodale, pour favoriser un usage plus rationnel de la voiture et des transports collectifs, et favoriser le développement des modes actifs. Pour cela il faut rendre progressivement sa place au "signal prix", tout en garantissant une meilleure équité au profit des plus modestes
Au sommaire :
- Une inflexion de la politique de transport est nécessaire
- La gratuité ne permettrait pas de réduire significativement les nuisances de la route
- La gratuité entraînerait une dégradation de la qualité de service des transports collectifs
- La gratuité ne bénéficierait pas aux ménages les plus modestes
- La gratuité, une impasse financière et un risque de paupérisation des transports collectifs
Ce travail permettra d’éclairer les choix d’Île-de-France Mobilités, Autorité organisatrice des mobilités durables et, à ce titre, seule décisionnaire en matière de tarification des transports.
Île-de-France Mobilités - Conclusions - 2018-10-02
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