
Menée par un universitaire, l’étude met en lumière un faible taux d’élucidation des infractions et des effets quasiment nuls en matière de prévention de la délinquance.
La vidéosurveillance empêche-t-elle les infractions, sert-elle d’abord à en retrouver les auteurs ou se révèle-t-elle inutile ?
Une étude menée par Guillaume Gormand, chercheur au Centre d’études et de recherche sur la diplomatie, l’administration publique et le politique à la demande du Centre de recherche de l’Ecole des officiers de la gendarmerie de Melun vient, pour la première fois, apporter des éléments de réponses à ces questions.
Après avoir ciblé plusieurs types d’infractions (violences, vols liés aux véhicules, cambriolages et infractions à la législation sur les stupéfiants), l’universitaire a analysé les données récoltées entre 2017 et 2020 - en intégrant le biais induit par les périodes de confinement - provenant de quatre territoires municipaux de la région grenobloise « constituant un ensemble hétérogène de réseaux et d’usages de vidéoprotection ».
Ce dispositif a été doublé par des séries d’entretiens et une comparaison entre certaines zones concernées, avant et après l’installation de caméras.
Les résultats mettent en lumière une efficacité douteuse de la vidéoprotection, du moins au regard de la finalité que lui assignent les acteurs des politiques publiques de sécurité : prévenir la délinquance et aider à la résolution des infractions.
Le Monde >> Extrait d’article (article complet réservé aux abonnés)
La vidéosurveillance est-elle efficace ? (lemonde.fr)
Pour le chercheur Guillaume Gormand, "critiquer la vidéosurveillance, c’est s’attaquer à une religion"
Extraits de l’entretien « L’évaluation d’un programme amène à mettre en difficulté son créateur et ses participants. Pour des partisans de la vidéo, c’est délicat de se soumettre à un protocole dont ils ne maîtrisent ni la méthode, ni les résultats. Il faut vouloir se prêter à l’exercice. Certains le font. La ville de Montpellier m’a accueilli trois ans pendant ma thèse, et aujourd’hui la gendarmerie avec cette étude portée par le CREOGN. Mais trop peu d’acteurs municipaux souhaitent se prêter au jeu de l’évaluation. »
Patrick Gibert : "l’évaluation est nécessairement irrespectueuse, désacralisante et démystificatrice".
AEF Info >> Entretien complet
NDLR / A noter, alors que par une évolution récente de langage les personnes favorables à l’outil parlent de « vidéoprotection » Guillaume Gormand utilise toujours le terme de « vidéosurveillance »
La vidéosurveillance empêche-t-elle les infractions, sert-elle d’abord à en retrouver les auteurs ou se révèle-t-elle inutile ?
Une étude menée par Guillaume Gormand, chercheur au Centre d’études et de recherche sur la diplomatie, l’administration publique et le politique à la demande du Centre de recherche de l’Ecole des officiers de la gendarmerie de Melun vient, pour la première fois, apporter des éléments de réponses à ces questions.
Après avoir ciblé plusieurs types d’infractions (violences, vols liés aux véhicules, cambriolages et infractions à la législation sur les stupéfiants), l’universitaire a analysé les données récoltées entre 2017 et 2020 - en intégrant le biais induit par les périodes de confinement - provenant de quatre territoires municipaux de la région grenobloise « constituant un ensemble hétérogène de réseaux et d’usages de vidéoprotection ».
Ce dispositif a été doublé par des séries d’entretiens et une comparaison entre certaines zones concernées, avant et après l’installation de caméras.
Les résultats mettent en lumière une efficacité douteuse de la vidéoprotection, du moins au regard de la finalité que lui assignent les acteurs des politiques publiques de sécurité : prévenir la délinquance et aider à la résolution des infractions.
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La vidéosurveillance est-elle efficace ? (lemonde.fr)
Pour le chercheur Guillaume Gormand, "critiquer la vidéosurveillance, c’est s’attaquer à une religion"
Extraits de l’entretien « L’évaluation d’un programme amène à mettre en difficulté son créateur et ses participants. Pour des partisans de la vidéo, c’est délicat de se soumettre à un protocole dont ils ne maîtrisent ni la méthode, ni les résultats. Il faut vouloir se prêter à l’exercice. Certains le font. La ville de Montpellier m’a accueilli trois ans pendant ma thèse, et aujourd’hui la gendarmerie avec cette étude portée par le CREOGN. Mais trop peu d’acteurs municipaux souhaitent se prêter au jeu de l’évaluation. »
Patrick Gibert : "l’évaluation est nécessairement irrespectueuse, désacralisante et démystificatrice".
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NDLR / A noter, alors que par une évolution récente de langage les personnes favorables à l’outil parlent de « vidéoprotection » Guillaume Gormand utilise toujours le terme de « vidéosurveillance »
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