En raison des procédés de fabrication retenus par les industriels entre les années 1960 et 1980, les canalisations en PVC installées en France à cette période contiennent des résidus de chlorure de vinyle monomère (CVM), une substance gazeuse reconnue comme cancérogène par le Centre International de Recherche sur le Cancer.
Lorsque l’eau courante est acheminée par des canalisations contaminées, elle tend à se charger en CVM.
A ce jour, la concentration de CVM présente dans l’eau du robinet dépasse dans plusieurs milliers de communes la limite règlementaire (0,5 μg/L) en vigueur depuis 1998 au sein de l’Union Européenne. Plusieurs centaines de milliers de Français sont manifestement concernés, souvent à leur insu, par ces contaminations.
Alors que l’Etat français aurait dû, conformément à la législation européenne, mettre en place des mesures visant à éviter ces dépassements, la première campagne systématique visant à détecter la présence de CVM dans l’eau ne date que de 2011. Aujourd’hui encore, les données disponibles demeurent très lacunaires.
Cet article propose de revenir en détail sur l’inaction de l’Etat en matière de prévention des risques liés à l’ingestion de CVM via l’eau courante.
L’histoire du CVM débute avec le discours mensonger des industriels chargés de sa fabrication, qui étaient informés de sa toxicité dès les années 1960. Elle se poursuit avec la longue inertie de l’Union européenne en matière de réglementation de la qualité de l’eau courante, puis avec les propos trompeurs tenus par la puissance publique française, qui a systématiquement minimisé les risques associés à l’ingestion de CVM en occultant des informations décisives dans ses communications publiques. La dangerosité de l’ingestion de CVM via l’eau, y compris à très faible dose, a pourtant été confirmée à de nombreuses reprises par les agences sanitaires françaises.
Ce document de travail entend donc établir l’existence d’un scandale sanitaire majeur, en prenant appui sur l’examen de nombreux articles académiques et de divers rapports publics, en proposant une analyse de l’évolution de la législation européenne et française en matière de CVM, et en exploitant les données obtenues par l’auteur auprès des Agences Régionales de Santé (ARS).
Chaire EARTH – Dossier complet
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Annexes : résultats d’analyse des prélèvements effectués sur le réseau d’eau potable concernant le chlorure de vinyle monomère depuis 2014, communiqués par les Agences Régionales de Santé.
Annexe A (Auvergne-Rhône-Alpes)
Annexe B (Bourgogne-France-Comté)
Annexe C (Bretagne)
Annexe D (Grand Est)
Annexe E (Hauts-de-France)
Annexe F (Normandie)
Annexe G (Nouvelle Aquitaine)
Annexe H (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Lorsque l’eau courante est acheminée par des canalisations contaminées, elle tend à se charger en CVM.
A ce jour, la concentration de CVM présente dans l’eau du robinet dépasse dans plusieurs milliers de communes la limite règlementaire (0,5 μg/L) en vigueur depuis 1998 au sein de l’Union Européenne. Plusieurs centaines de milliers de Français sont manifestement concernés, souvent à leur insu, par ces contaminations.
Alors que l’Etat français aurait dû, conformément à la législation européenne, mettre en place des mesures visant à éviter ces dépassements, la première campagne systématique visant à détecter la présence de CVM dans l’eau ne date que de 2011. Aujourd’hui encore, les données disponibles demeurent très lacunaires.
Cet article propose de revenir en détail sur l’inaction de l’Etat en matière de prévention des risques liés à l’ingestion de CVM via l’eau courante.
L’histoire du CVM débute avec le discours mensonger des industriels chargés de sa fabrication, qui étaient informés de sa toxicité dès les années 1960. Elle se poursuit avec la longue inertie de l’Union européenne en matière de réglementation de la qualité de l’eau courante, puis avec les propos trompeurs tenus par la puissance publique française, qui a systématiquement minimisé les risques associés à l’ingestion de CVM en occultant des informations décisives dans ses communications publiques. La dangerosité de l’ingestion de CVM via l’eau, y compris à très faible dose, a pourtant été confirmée à de nombreuses reprises par les agences sanitaires françaises.
Ce document de travail entend donc établir l’existence d’un scandale sanitaire majeur, en prenant appui sur l’examen de nombreux articles académiques et de divers rapports publics, en proposant une analyse de l’évolution de la législation européenne et française en matière de CVM, et en exploitant les données obtenues par l’auteur auprès des Agences Régionales de Santé (ARS).
Chaire EARTH – Dossier complet
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Annexes : résultats d’analyse des prélèvements effectués sur le réseau d’eau potable concernant le chlorure de vinyle monomère depuis 2014, communiqués par les Agences Régionales de Santé.
Annexe A (Auvergne-Rhône-Alpes)
Annexe B (Bourgogne-France-Comté)
Annexe C (Bretagne)
Annexe D (Grand Est)
Annexe E (Hauts-de-France)
Annexe F (Normandie)
Annexe G (Nouvelle Aquitaine)
Annexe H (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
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