La question des aides matérielles et financières apportées par la famille aux jeunes adultes est devenue un axe de recherche central dans les années 1990, l’évaluation la plus précise possible des aides parentales étant un enjeu important pour les politiques publiques. Pourtant, le recensement fin des aides apportées pose des difficultés méthodologiques.
L’exploitation secondaire de l’Enquête qualitative sur les ressources des jeunes réalisée en 2013 (DREES - CRÉDOC) montre les réticences dont peuvent témoigner certains parents à évaluer le coût de leur enfant. Certains refusent ainsi la logique comptable. D’autres ont intégré cette injonction à aider leurs enfants et formulent des réponses du registre de l’évidence. Enfin, "le soutien moral" est souvent mobilisé comme une valeur refuge quand on ne souhaite pas véritablement compter, notamment par peur du jugement de l’enquêteur et de la société.
Si cette enquête préliminaire a permis de mieux cerner les types d’aide, leur fréquence et les montants apportés par les parents à leurs enfants adultes, il est également intéressant d’analyser ce que ce type de protocole peut produire chez les enquêtés identifiés comme les pourvoyeurs d’une aide - en général les parents. En effet, si la plupart d’entre eux se prêtent volontiers à l’exercice, le questionnement suscite également parfois un certain malaise, voire une forme de résistance, mettant en lumière plus largement une normativité sociale forte derrière l’aide familiale, comme si celle-ci allait de soi d’une part, et qu’il était délicat de quantifier cette aide d’autre part.
Ces réticences amènent à questionner le sens que les parents donnent au soutien matériel et financier apporté aux jeunes adultes. Pour eux, le besoin, le mérite, l’égalité au sein de la fratrie, le contexte économique ou l’histoire familiale sont autant de "raisons" qui motivent l’aide parentale.
Drees - Les Dossiers n°4 - 2016-08-30
L’exploitation secondaire de l’Enquête qualitative sur les ressources des jeunes réalisée en 2013 (DREES - CRÉDOC) montre les réticences dont peuvent témoigner certains parents à évaluer le coût de leur enfant. Certains refusent ainsi la logique comptable. D’autres ont intégré cette injonction à aider leurs enfants et formulent des réponses du registre de l’évidence. Enfin, "le soutien moral" est souvent mobilisé comme une valeur refuge quand on ne souhaite pas véritablement compter, notamment par peur du jugement de l’enquêteur et de la société.
Si cette enquête préliminaire a permis de mieux cerner les types d’aide, leur fréquence et les montants apportés par les parents à leurs enfants adultes, il est également intéressant d’analyser ce que ce type de protocole peut produire chez les enquêtés identifiés comme les pourvoyeurs d’une aide - en général les parents. En effet, si la plupart d’entre eux se prêtent volontiers à l’exercice, le questionnement suscite également parfois un certain malaise, voire une forme de résistance, mettant en lumière plus largement une normativité sociale forte derrière l’aide familiale, comme si celle-ci allait de soi d’une part, et qu’il était délicat de quantifier cette aide d’autre part.
Ces réticences amènent à questionner le sens que les parents donnent au soutien matériel et financier apporté aux jeunes adultes. Pour eux, le besoin, le mérite, l’égalité au sein de la fratrie, le contexte économique ou l’histoire familiale sont autant de "raisons" qui motivent l’aide parentale.
Drees - Les Dossiers n°4 - 2016-08-30
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