
Les zones humides littorales constituent des espaces naturels essentiels en raison de la diversité des fonctions qu’elles supportent : écologiques en supportant une biodiversité remarquable, climatiques en piégeant le CO2, antiérosives en créant une zone tampon pour briser l’assaut de vagues ou encore de protection contre les inondations.
Très présentes sur les littoraux nord-européens, elles ont été asséchées et aménagées par l’homme au cours des siècles pour des usages agricoles. Ces terres gagnées sur la mer ou les estuaires ont été transformées en marais salants grâce à l’entrée régulière d’eau de mer ou en terres arables drainées et déconnectées du rythme des marées. Les marais salés comme les marais doux sont tous abrités derrière des digues, elles-mêmes reliées à des systèmes de gestion plus ou moins complexe des niveaux d’eau, comprenant écluses, portes à flots, chenaux, fossés ou bassins.
Ces espaces sont à l’échelle européenne gérés par des structures très différentes : collectivités, associations, établissements publics … Cette diversité d’acteurs complexifie la naissance d’une politique de gestion à grande échelle. Depuis une vingtaine d’années, sous l’effet du changement climatique, les phénomènes extrêmes (tempêtes, crues, submersions marines…) s’intensifient, provoquant des brèches dans les digues construites par l’homme. À ces événements ponctuels s’ajoute une autre menace : l’élévation graduelle du niveau de la mer.
Pour se préparer à ces nouvelles menaces, les gestionnaires des espaces naturels côtiers sont confrontés à un choix cornélien : consolider les digues ou les laisser se dégrader. La question de l’arbitrage entre maintien ou abandon des digues permet de s’interroger sur la place que l’homme est prêt à laisser à la nature et donc sur la relation qu’il entretient avec elle.
Au sommaire
- Deux approches scientifiques
- Consolider les digues
- Abandonner les digues
- Renouer avec la nature
Article complet >> The Conversation / Laure Carassou / Anne Gassiat
Article sous licence Creative Commons
Très présentes sur les littoraux nord-européens, elles ont été asséchées et aménagées par l’homme au cours des siècles pour des usages agricoles. Ces terres gagnées sur la mer ou les estuaires ont été transformées en marais salants grâce à l’entrée régulière d’eau de mer ou en terres arables drainées et déconnectées du rythme des marées. Les marais salés comme les marais doux sont tous abrités derrière des digues, elles-mêmes reliées à des systèmes de gestion plus ou moins complexe des niveaux d’eau, comprenant écluses, portes à flots, chenaux, fossés ou bassins.
Ces espaces sont à l’échelle européenne gérés par des structures très différentes : collectivités, associations, établissements publics … Cette diversité d’acteurs complexifie la naissance d’une politique de gestion à grande échelle. Depuis une vingtaine d’années, sous l’effet du changement climatique, les phénomènes extrêmes (tempêtes, crues, submersions marines…) s’intensifient, provoquant des brèches dans les digues construites par l’homme. À ces événements ponctuels s’ajoute une autre menace : l’élévation graduelle du niveau de la mer.
Pour se préparer à ces nouvelles menaces, les gestionnaires des espaces naturels côtiers sont confrontés à un choix cornélien : consolider les digues ou les laisser se dégrader. La question de l’arbitrage entre maintien ou abandon des digues permet de s’interroger sur la place que l’homme est prêt à laisser à la nature et donc sur la relation qu’il entretient avec elle.
Au sommaire
- Deux approches scientifiques
- Consolider les digues
- Abandonner les digues
- Renouer avec la nature
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